Mission rang C: Escortez un marchand jusqu'au quartier des affaires.

[hors RP] Bon je me suis enfin bougé les fesses, et pour fêter ma première semaine sur ce forum (he oui c'était jeudi dernier mon inscription^^), je poste ma première mission (youpi^^). J'espère n'avoir enfreint aucune règle cette fois-ci, j'ai fait attention^^.



Namiru trépignait. Ce soir, il avait rendez-vous avec le marchand Tenseo qui l'avait contacté une semaine auparavant. Ce dernier prétendait détenir des informations compromettantes sur le plus riche marchand de la ville, qui avait mis Namiru sur la paille alors que celui peinait à monter son commerce il y avait quelques années de cela. Namiru et Tenseo avaient donc prévu de sceller ce soir une alliance temporaire pour ruiner leur ennemi commun. Cependant, personne de devait jamais être au courant de leur petite entrevue, sous peine de voir leur secret ébruité, et leurs plans tomber à l'eau. C'est pourquoi la rencontre devait impérativement avoir lieu de nuit. Mais la nuit cache bien des dangers, et les ruelles de Suna étaient peu sûres à la tombée du jour. Namiru avait ainsi demandé au Kazekage de lui envoyer un shinobi confirmé afin de l'escorter le long du trajet jusqu'à chez Tenseo...

Le marchand devait donc attendre son protecteur sur la place du clocher, assis sur un banc. La haute tour à l'horloge le surplombait de son imposante masse noire. Des ombres fugitives s'étendaient sur les façades des maisons sous la lueur de la lune, dont la maigreur et la pâleur étaient cadavériques. Les corps suppliciés des lampions éteints se balançaient, pendus aux arbres, tels d'inquiétant feux-follets. Un sinistre vent se leva. Il fit entendre sa longue plainte funèbre qui glissa le long des ruelles désertes, faisant écho aux suppliques des âmes torturées.

Namiru referma le col de sa veste sur son cou, frissonnant dans la fraicheur nocturne, et ses doigts se crispèrent sur le stylo avec lequel il écrivait sur son calepin. Son ombre, énorme, se mouvait sur le sol, terrible spectre émacié dont la danse ensorcelée rendait hommage à la nuit. Soudain, un silencieux bruissement se fit entendre, comme des pas étouffés dans le sable rouge. Namiru suspendit fébrilement son stylo au-dessus du papier froissé, l'oreille aux aguets. Serait-ce...? Peut-être...? Oui? Non?
Non. Il laissa échapper un soupir tendu qui se perdit dans le gouffre silencieux de la nuit, sa main crispée dans sa poche, refermée sur le manche de son couteau.

Le silencieux sifflement du vent fit à nouveau bruire les feuilles des arbres, amenant avec lui des fragrances pestilencielles qui envahirent la place. Un grondement sourd retentit sous la terre tandis que de légères secousses faisaient trembler le banc. C'est alors que des dizaines de mains raides, dont les doigts pointus râclaient le sable, émergèrent des entrailles de la terre. Des corps maigres se tordaient sous la lueur grinçante de la lune. Ces pantins désarticulés, effroyables somnanbules, mugissaient sourdement leur douleur. Des lambeaux de chair putréfiée pendaient tristement sur leurs membres décharnés. Les ravages du temps laissaient apparaître des os salis par la terre et le sable. Leurs visages torturés, leurs faces grimaçantes, se déformaient sous les lanières de la brise. Ces masse informes, détritus de l'humanité, se mouvaient pitoyablement de leur pas saccadé. Dégageant un râle d'agonie dont la macabre puanteur parvenait jusqu'au narines de Namiru.

Le marchand pétrifié parvint à s'extirper de sa torpeur, se levant de son banc en tremblant. Il exhalait la sueur et l'épouvante (youpi! j'ai réussi à placer un zeugme^^), et la pâleur livide de sa peau contrastait avec la profonde noirceur de la nuit.
Un être apparut soudain à quelques mètres de lui, enveloppé d'une cape noire et d'une aura funèbre (et hop, encore un^^). Ses traits composaient le visage de la mort, et même les ténèbres de la nuit se noyaient dans les gouffres sans fin de ses orbites creuses. Quand Namiru vit la taille de la hache qu'il portait à la main, il lâcha son couteau: "Qui...qui êtes vous?" Demanda-t'il d'une voix tremblante.
- Je suis votre gardien." Lui répondit une voix rauque aux accents d'outre-tombe, une voix séplucrale qui acheva de faire pâlir Namiru. Ce dernier s'engouffra donc dans la ruelle la plus proche, se dirigeant vers le quartier des affaires.


La peur décuplait la vitesse de Namiru, chacun de ses pas soulevant des gerbes de sable. Sa lourde bedaine était charruée dans sa course éffrénée tandis que de grosses gouttes de sueur perlaient sur sa peau moite.

Des formes floues se mouvaient à ses côtés. De fantomatiques mouvements passèrent. Sur les perrons des masures, des faces grossières se tordirent dans d'atroces sourires, ogres hilares aux narines enfumées. De malignes lueurs ectoplasmiques dansaient devant Namiru, masques moirés aux traits démoniaques ricanant silencieusement à ses oreilles. La nuit, enfin, resserrait inexorablement son obscure étreinte autour de cet homme, tel un misérable insecte écrasé entre deux pages d'un sombre grimoire.

Namiru sentit ses jambes s'alourdir. Son souffle se fit râle. Son coeur cogna avec virulence contre les parois de sa prison de chair. C'est alors qu'il entendit une voix pleine de chaleur, une voix humaine. Il s'engagea donc dans une ruelle.
C'était une impasse. Un petit groupe d'individus y était réuni. Des voleurs, sans aucun doute, mais nimporte quel criminel était préférable à la chose qui le poursuivait.
"- Messieurs, commença-t'il, cette nuit est la nuit de tous les maléfices. Je vous en conjure, protégez-moi! J'ai de l'argent, beaucoup d'argent, prenez tout ce que vous voulez."

Il sortit plusieurs liasses de billets devant les brigands éberlués qui commençaient à se dire que leur métier devenait bien trop facile. Mais soudain, une fine main gantée de noir émergea de l'ombre pour saisir un des voleurs au cou, par derrière. C'était le même être aux gouffres noirs que Namiru avait aperçu sur la place. Il souleva l'homme de plusieurs centimètres au-dessus du sol, puis lui écrasa le visage contre le mur le plus proche avec une incomparable violence.
Un sinistre craquement se fit entendre, puis des éclaboussures de sang parvinrent jusqu'aux pieds de Namiru alors qu'une flaque rouge s'étendit sur le mur blanc. Une tache fascinante, hypnotique même, le marchand en eut le visage figé dans une étonnante béatitude. La couleur du sang tranchait avec la blancheur du mur, et d'élégants arabesques se dessinaient tout autour. Une beauté morbide se dégageait du tableau. L'essence même des pulsions les plus primitives prenait place devant ses yeux, spectacle inégalable de par sa sanglante fascination.

Quand Namiru se libéra de sa torpeur, des dizaines de corps courbés par le poids de la mort le fixaient de leurs regards sans vie. Leurs bouches flétries étaient baignées de sang, et des lambeaux de chair encore fraîche et palpitante restaient accrochés à leurs griffes. L'être au masque d'or enserra son poignet dans en étau de fer. Les jambes de Namiru fléchirent. Il se laissa traîner dans le sable rouge, le visage bouffi de larmes et de fatigue.


Numistya sautait de toit en toit. Il avait déposé son fardeau geigant et suppliant devant la porte de la maison du rendez-vous. C'était sa première mission d'escorte, mais aussi sa dernière. Il ne pensait pas que les clients étaient aussi peu coopératifs. Mais son apparence devait y être pour quelque chose...

Quand les hommes cesseraient-ils de craindre la différence? Numistya laissa échapper un soupir las, puis se fondit dans la nuit.


[Hors RP] [Bon voilà, j'espère seulement que mon style n'est pas trop lourd....

Bon j'ai pas envie de lire , parce que je n'ai aps vu Gaara te donner cette mission dans le tableau... donc explique moi pk tu l'a fait alors que personne ne te l'a accorder.

Aller c'est bon +15xp, mais recommence plus.

C'est promis